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Тейлор / красивые сезон/Глава I< Тибо | Красивые сезонТибо ~ красивые сезон Глава I Roger Мартен дю Гар главы II ►[II-63]ГЛАВА IДва брата подкладке сетки Люксембурга. В половине пять часов просто поразили часы Сената.-' Вам нравится вам,' сказал Antoine, что устал, на мгновение, ускоренные шаги Жак. «Когда тепло!» Это будет конец штурмом. »Жак замедляет темпы и снять шляпу он нажал его храмов.-' Раздражать меня? '' Нет, не на всех. на противоположности. Вы не верите мне? Я даже удивлен на мой покой. Здесь две ночи, что я спать спать свинца. Для того, что утром, я исчерпал. Очень тихо, уверяю вас. И вы должны избавить вас эта гонка: у вас есть так много других вещей, чтобы сделать! Все лучшее, что Daniel будет там. Да. Как вы думаете? Он вернулся из Экспресс Cabourg, сегодня утром. Просто позвоните, чтобы узнать время отображения. Ах эти вещи здесь [II - 64] это доброта... Battaincourt должен также прийти. Вы видите, что я не буду в одиночку. «Он вытащил его смотреть. «Наконец, в получасе езды... '. »«Что это нервное», подумал Antoine. «И я тоже немного. '' Однако поскольку Favery говорит, что это находится в списке. «Его прочь, как он всегда делал для него любую гипотезу отказа. Он взглянул на его младший отцовской глаз и напевал, закрыть рот: ' в моем сердце...». В моем сердце... ««Я больше не избавляюсь от этой мелодии, что мало Ольга пропел сегодня утром. A. Дюпарка является, я считаю. До тех пор, как он не забудьте напомнить Belin прокол семи. В моем сердце... na na-na... »«И если я успешно,» спросил Жак, "является то, что я действительно, действительно счастливы? '' Не столько, сколько их», сказал он сам себе, думая Antoine и его отца.-«Вы знаете», fit, движимый памяти» в последний раз я был ужин в Мезон-Лаффитт? '' Я только что закончил устные, я обмотанный нервы. Затем, за столом, здесь отец кто бросает меня с ее воздухом, вы знаете: «и вот, что мы будем делать для вас, если вы не получили?»Он остановился: другой памяти бросил себя на перекрестке. Он подумал: «как я нервничаю, сегодня вечером! Он улыбнулся и взял его брат под руку:— « Non, Antoine, ce n’est pas ça qui est extraordinaire. C’est le lendemain. Le lendemain de ce soir-là… Il faut absolument que je te raconte… Père m’avait chargé, puisque j’étais libre, d’aller pour lui à l’enterrement de M. Crespin. Tu te rappelles ? C’est là qu’il s’est passé une chose tout à fait incompréhensible. Je me trouvais en avance ; il pleuvait ; je suis entré dans l’église. Il faut dire que j’étais très agacé de perdre [ II-65 ] ma matinée ; mais, quand même, tu vas voir, ça n’explique pas… Donc, j’entre, et je me place dans un rang vide. Voilà qu’un abbé vient se mettre près de moi. Remarque qu’un grand nombre de chaises restaient libres ; et pourtant cet abbé vient se coller juste à côté de moi. Tout jeune, un séminariste sûrement, bien rasé, sentant le propre, l’eau dentifrice ; mais des gants noirs exaspérants ; et surtout un parapluie, un gros parapluie à manche noir qui puait le chien mouillé. Ne ris pas, Antoine, tu vas voir. Je ne pouvais plus penser à autre chose qu’à ce prêtre. Le nez dans son bouquin, il suivait l’office, en remuant les lèvres. Bon. Mais à l’élévation, au lieu de se servir du prie-dieu qui était devant lui, — j’aurais encore compris ça, — non, le voilà qui s’agenouille par terre, et qui se prosterne sur les dalles. Moi, au contraire, j’étais resté debout. Alors, en se relevant, il m’a aperçu, il a rencontré mon regard, et, ma foi, il a peut-être trouvé quelque chose d’agressif dans mon attitude ? J’ai surpris sur son visage une désapprobation pincée, avec un glissement des prunelles sous les paupières, — quelque chose de faussement digne, quelque chose d’exaspérant ! Tellement que… — Qu’est-ce qui m’a pris ? Je n’y comprends encore rien… — j’ai tiré de ma poche une carte de visite. j’ai griffonné dessus la chose, en travers, et je lui ai tendu la carte. » (Ce n’était pas vrai : Jacques avait seulement imaginé, à ce moment-là, qu’il pourrait faire ce geste. Pourquoi mentait-il ?) « Il a levé le nez : il hésitait ; j’ai dû… oui… j’ai dû lui mettre la carte dans la main ! Il y a jeté les yeux, il m’a regardé avec ahurissement, et puis il a glissé son chapeau sous son bras, il a pris doucement son riflard, et il a décampé… oui… comme s’il avait eu pour voisin [ II-66 ] un énergumène… Et moi aussi, ma foi, je n’ai pu y tenir, j’étouffais de colère ! Je suis parti, sans attendre le défilé. »— « Mais… qu’est-ce que tu avais écrit sur la carte ? »— « Ah, oui, la carte ! C’est idiot. Je n’ose presque pas le dire. J’avais écrit : Moi, je ne crois à rien ! Souligné ! Sur une carte de visite ! Est-ce bête !… Je ne crois à rien ! » Ses yeux s’arrondirent, et se fixèrent. « D’abord, est-ce qu’on peut jamais affirmer ça ? » Il se tut un instant, pour suivre des yeux un jeune homme en deuil, de mise impeccable, qui traversait le carrefour Médicis. « C’est stupide », reprit-il, la voix troublée comme s’il se contraignait à un aveu pénible. « Sais-tu à quoi je viens de penser, toute une minute ? Je me disais que, si tu venais à mourir, toi, Antoine, je voudrais porter un complet noir ajusté, comme celui de ce type qui s’en va, là-bas. J’ai même, un moment, souhaité ta mort, — impatiemment… Tu ne crois pas que je finirai dans un cabanon ? »Antoine haussa les épaules.— « C’est peut-être dommage », reprit Jacques. « J’essayerais de m’analyser jusqu’au dernier degré de la folie. Écoute. J’ai pensé à écrire l’histoire d’un homme très intelligent, qui serait devenu fou. Tous ses actes seraient insensés : et cependant il n’agirait qu’après de longues, de scrupuleuses réflexions, et il se conduirait, selon lui, avec une logique rigoureuse. Comprends-tu ? Je me placerais au centre même de son intelligence, et je… »Antoine se taisait. Encore une attitude qu’il avait d’abord choisie, affectée, et qui, peu à peu, lui était devenue familière. Mais ses silences étaient si attentifs, que la pensée d’autrui, loin d’en être paralysée, y trouvait excitation.[ II-67 ] — « Ah, si seulement j’avais le temps de travailler. d’essayer des choses », soupira Jacques. « Toujours ces examens. Et vingt ans déjà, c’est effrayant ! »« Et ce nouveau clou qui pousse malgré la teinture d’iode », songea-t-il, portant la main à sa nuque, où le frottement du col irritait la pointe d’un furoncle.— « Dis, Antoine », reprit-il, « à vingt ans, tu n’étais plus un enfant, toi ? Je me rappelle bien. Mais, moi, je ne change pas. Au fond, je me sens aujourd’hui le même qu’il y a dix ans. Tu ne trouves pas ! »— « Non. »« C’est vrai ce qu’il dit là », pensait Antoine : « cette conscience de la continuité, ou plutôt cette continuité de la conscience… Le vieux monsieur qui dit : “ Moi, j’adorais saute-mouton ”. Les mêmes pieds, les mêmes mains, le même bonhomme. Ainsi, moi, la nuit de ma peur, à Cauterets, cette colique ; et je n’osais pas sortir de ma chambre : c’était lui, exactement lui, le Dr Thibault… notre chef de clinique… Un type de valeur… », ajouta-t-il avec satisfaction, comme s’il entendait un de ses internes parler de lui.— « Je t’agace ? » demanda Jacques. Il retira son chapeau et s’essuya le front.— « Pourquoi ! »— « Je vois bien : tu me réponds à peine, tu m’écoutes comme un malade qui a la fièvre. »— « Pas du tout. »« Si les bains d’oreille ne suffisent pas à faire baisser la température… », songea Antoine, évoquant le visage souffreteux d’un petit qu’on avait amené ce matin à l’hôpital. « Dans mon cœur… Dans mon cœur… nana-na-na… »— « Tu t’es mis dans la tête que j’étais nerveux », [ II-68 ] continua Jacques. « Je te répète que tu te trompes. Tiens, je vais t’avouer quelque chose, Antoine : il y a des moments où… Oui ! où je souhaite presque de ne pas être reçu ! »— « Pourquoi ça ? »— « Pour échapper ! »— « Échapper ? À quoi ? ».— « À tout ! À l’engrenage ! À toi, à. eux, à. vous tous ! »Au lieu de dire : « Tu déraisonnes », — ce qu’il pensait, — Antoine se tourna vers son frère et le considéra d’un œil scrutateur. — « Couper les ponts », continua Jacques. « Partir ! Oh, oui, partir, partir seul, n’importe où ! Et là-bas, je serais tranquille, je travaillerais. » Il savait qu’il ne partirait pas : il s’abandonnait avec d’autant plus de fougue à son rêve. Il s’était tu. Mais il reprit presque aussitôt, avec un sourire pénible :— « Et, de là-bas, oui, peut-être, mais de là-bas seulement, je pourrais leur pardonner. »Antoine s’arrêta :— « Tu y penses donc encore ? »— « À quoi ? »— « Tu dis : leur pardonner. À qui ? Pardonner quoi ?… Le pénitencier ? »Jacques lui jeta un mauvais regard, haussa les épaules et reprit sa marche. Il s’agissait bien de son séjour à Crouy ! Mais à quoi bon s’expliquer ? Antoine ne pouvait pas comprendre.D’ailleurs, à quoi correspondait cette idée de pardon ? Jacques lui-même ne le savait pas au juste, bien qu’il se heurtât sans cesse à cette alternative : pardonner, ou bien, au contraire, exalter son ressentiment ; accepter, [ II-69 ] s’agréger, être un rouage parmi d’autres rouages ; ou bien au contraire, stimuler les forces de destruction qui s’agitaient en lui, se jeter, de toute sa rancune, contre… — il n’aurait su dire quoi — contre l’existence toute faite, contre la morale, la famille, la société ! Rancune ancienne, qui datait de son enfance ; sentiment confus d’avoir été un être méconnu, auquel étaient dus certains égards, et auquel, sans répit, tout le genre humain avait manqué. Oui, à coup sûr, s’il avait jamais pu s’évader, il l’aurait trouvé enfin, cet équilibre intérieur qu’il accusai
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